« Beau, l’enfant beau »
D’une blondeur fuyante autant qu’ensorcelante
D’une pâleur émouvante autant qu’exubérante
D’une toison d’or bouclante autant qu’affolante
D’une belle longueur, cette tignasse m’enlace
D’une telle langueur, offerte, je m’y prélasse
Beau, de cette beauté,
Dont la beauté un jour se fanera
Dont le beau doré, de nous affoler, cessera
Dont l’ombré, de nous ravager, plus, n’osera
Dont le mordoré, plus jamais ne nous brûlera
Dont l’ambré, de nous titiller, plus ne le pourra
Dont l’ourlé, perlé d’or, de nous enivrer, se privera
Dont l’ivresse cuivrée, de pouvoir, plus aucun, ne possédera
Dont l’existence immaculée, dans nos vies, plus n’implosera
Beau, mais plus assez pour encore nous capter, car ici bas, tout meurt, tout n’est que leurre, et de ce qui un jour fait battre nos cœurs, un jour pas si lointain, nous en prendrons presque horreur !
Beau, mais point trop n’en faut, de cette beauté qui se fige, se ronge, s’abîme, se fane, de fait nul ne sait quels ravages lui réserve l’avenir, quels outrages viendront modérer ses belles ardeurs ?
Beauté, toute relative, puisque empreinte de son temps, et qui se meurt à tout moment pour avoir osé se croire, même un seul instant, éternelle !
Beauté, cruelle, pour qui ne la possède mais, désespérément la convoite…
Ai-je osé décliner la beauté et en oublier celle toute intérieure, qui nous illumine, et qui si, en nous se plaît, jamais ne nous laisse en chemin, si belle et fidèle !
Mais que souvent, l’on délaisse au profit des sirènes (physiques) qui nous laissent si délicieusement moites…
Caliente
Illuna
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