dimanche 8 février 2009

Corps à corps avec la mort...

« Compagnon de perdition »

Baladin, faussement enfantin,
Larguant à qui ne s’en méfie,
Ses galéjades empreintes de mépris

Troubadour, messager d’un amour maudit,
Pour qui ne s’en protége, sortilège,
A fleur de peau, entre soucis et sursis




Un peu Rimbaud, un peu Maltese,
Un peu voyou des affres de la vie,
Un peu bandit enclin à un certain dédain

Un peu bohème, un peu « Je t’aime »,
Autant que je te hais et que je t’envie,
Tu hantes nos âmes fragiles, l’air hautain

Pierrot dont l’astre est fatal pour qui s’en entiche,
Loin de toute lumière, loin de toute tendresse,
Le cœur piégé, rongé perd bien de sa douceur

Clown triste, sinistre, aux attouchements vénéneux,
Fleur carnivore, dévoreuse et plantureuse,
De la nature, l’une de ses plus grandes erreurs

Beau dans son détachement, enclin à l’affolement,
Pour qui s’en approche d’un peu trop près,
Beau, oui si beau, à en finir, à en mourir

Détaché de l’humain, suffisamment que pour lui nuire,
Que pour l’emmener sur des chemins piégeux,
Sur une route 66 mythique, dont l’issue est belle, à en périr


Doré, d’un feu brûlant qui sème forfanteries,
Comme d’autres, d’habiles plaisanteries,
Pervers, amoral, d’une aura de perdition sans nom

Doré, le spleen assassin, le cœur ensanglanté,
L’âme violentée, pleine de nigauderies,
Revers d’une médaille, contradiction, l’absolu non


Mais d’amères larmes obscurcissent mon jugement,
Dès que de ta personne, il est question, ton offense,
En réponse à mon offrande est la fin d’un temps des plus noir !

Mais à ton côté, tout se meurt, atrocement
Dès que ta substance inonde et afflue en mes sens,
En réponse à ton fluide rouge, je ferme mes yeux, ce soir !

Caliente
Illuna






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