samedi 6 décembre 2008

Le temps est assassin, bien d'autres l'ont dit ou écrit avant moi !

« Les héros de mon enfance »

Les héros ne devraient jamais vieillir
Ceux qui ont marqué notre enfance, avec elle, devraient mourir

Les héros ne devraient jamais pâlir
Ceux qui ont eu notre tendre préférence, un vent mauvais, devraient sentir

Les héros ne devraient jamais se ternir
Ceux qui ont connu les joues de l’innocence, avec le temps, devraient s’enfuir

Les héros ne devraient jamais défaillir
Ceux qui ont vu la folie de notre dépendance, sauraient le moment venu, de partir

Les héros ne devraient jamais s’enlaidir
Ceux qui ont nourri les affres de notre allégeance, s’abstiendraient de nos espoir, engloutir

Les héros ne devraient jamais tuer notre plaisir
Ceux qui ont vu naître nos premières défaillances, auraient la bonté de ne plus se défraîchir

Les héros ont la vie dure, seule la légende les sauve de la décrépitude
Les héros ont la vie pure, si seule la mort les fauche jeune et beau, sinistre incertitude

Pauvre héros que James West, Bussy d’Amboise ou Sonny Crocket, les rides, les cheveux gris, les rondeurs s’accommodent mal de votre ancienne aura, le terne des ans qui passent à ronger, non votre talent, mais bien la passion qui s’en échappait !

Pauvre James, si vivant, si bondissant, si électrisant au firmament des héros incorruptibles, qui d’un regard mi-bleu, mi-vert nous accrochait toutes à son inénarrable palmarès, qui de son irréprochable plastique nous cueillait intarissable sur son physique, bronze ferme et si bellement sculpté. Que n’ai-je des centaines de fois, rêvé, de poser ma main fiévreuse sur ton torse ourlé de cette belle toison d’ébène. Si mâle et si désirable !

Pauvre Bussy, si fier, si arrogant, si époustouflant de cette verve intarissable, noble et incompris, luttant pour sa belle au péril de sa vie. Combien de fois n’ai-je rêvé d’être la belle Diane, la dame de ses pensées, la dame de Montsoreau ? Le fiévreux héros devenu avec les ans, ventripotent, certes toujours avec cet immense talent mais où est la magie d’antan, celle que le corps relayait à merveille vers l’extérieur ?


Pauvre Sonny Crocket, si bluffant dans ton Miami, si étonnant par ce physique de bellâtre transfiguré par un esprit vif argent, d’un humour décapent, d’une beauté en diamant, innovant et si imposant malgré des décors rose bonbon, tonifiant avec de la musique pour actrice à tes côtés. Et ce torse glabre, si bronzé et si sexe, oh, que lui aussi, il m’a bien fait rêver !

Dieu, comme le temps qui passe et qui ne reviendra plus, est haïssable !

Comme le sort du héros est cruel, condamné à ne jamais vieillir… sous peine de ne plus nous faire rêver mais parfois persiste quand même dans le coin des songes, une image que même le temps n’abîme, un souvenir que rien ne vient jaunir et alors là, de me dire que d’entrer vivant dans la légende, ce n’est pas plus mal !

Caliente
Illuna




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