lundi 27 avril 2009

Farouche, la belle toute en chair...

« Bouche, ô combien tu me touches… »

L’extrême onction d’une telle bouche à pulsion
L’extrême dérision d’une telle bouche à frisson
L’extrême incantation d’une telle bouche à émotion
L’extrême addiction d’une telle bouche à l’abandon
L’extrême attraction d’une telle bouche à calisson
L’extrême éviction d’une telle bouche à califourchon
L’extrême captation d’une telle bouche, invitation à la passion
L’extrême évasion d’une telle bouche, invite à la fornication
L’extrême méditation d’une telle bouche, propice à la délectation
L’extrême incarnation d’une telle bouche, dévolue à la dépravation

Bouche en accroche-cœur aux senteurs voluptueuses de fraise
Bouche en attrape-cœur aux effluves capiteuses et épineuses de rose

Bouche, gourmande, bouche insouciante, frivole
Bouche, charnue, charnelle, bouche, goulue, cruelle
Bouche, insolente, bouche si peu innocente, si folle
Bouche, inconnue, intemporelle, bouche, attendue, conflictuelle

Bouche aux contours d’Alhambra, jardin secret, dévolu à la passion
Bouche aux contours d’El Jarada, flot de jouvence, contenu de frisson

Bouche, dorée, adorée, ambrée, ombrée, ourlée et toujours si désirée…

Caliente
Illuna

Noire, la couleur d'une nouvelle "espérance"...

« Noir insolence, aisance, essence ou renaissance ? »

Escorte du soir, exode de mes pensées
Cohorte d’espoir, ode de mes tremblées

De la sorte figé dans le noir, complice de mes envolées
D’une porte entrouverte, ma mémoire, de toi s’est emparée

Qu’importe ses dérives…
Qu’importe ses emprises…
Qu’importe mes cicatrices…

Le trouble habite mon âme comme le sombre combat le pâle
Le doute envahit mon cœur comme l’ombre débat du male
Le foutre débite mes pensées comme l’ambre d’abat d’un râle

Qu’importe ses convives…
Qu’importe ses salives…
Qu’importe ses spectatrices…

Longue est la nuit qui nous emporte
Longue est la nuit qui nous exhorte
Longue est la nuit qui nous importe

Par cet homme, l’aveu de l’abandon sera le plus doux
Par cet homme, le morbleu du frisson sera le plus fou
Par cet homme, le feu de la passion sera le plus sapajou

Ivresse sera divine et folle, maîtresse de ses lagons bleus
Caresse sera incline prêtresse de ses plages dorées, brûlante de mil feux…

Caliente
Illuna

mardi 21 avril 2009

Mon "dada" doré...

« A cheval sur mes principes » et/ou « Très à cheval sur ses principes »

Sur le destrier impétueux de ses gestes nerveux
Sur le cheval fougueux de ses actes tumultueux
Sur le palefroi ténébreux de ses mouvements impérieux

Sur cette voix lactée qui nous a toutes ensorcelées
Sur cet arc-en-ciel cabré où il nous a toutes comblées
Sur cette voute céleste où il nous a toutes chavirées

Entre impudence et outrecuidance, il ose et compose
Entre folle audience et obédience, il nous couperose
Entre fêlée ambiance et « exaspérance », il nous névrose

Entre démente espérance et transe, il s’impose
Entre totale exubérance et absence, il nous dépose
Entre « enivrance » et persistance, il nous implose

Cet homme donne corps à corps à mes plus obsédants songes
Cet artiste insuffle à tous mes « encore », de fiévreux mensonges
Ce fol épicurien distille à mes abords de bien espiègles effluves que je prolonge

Et moi, fille délurée, de prendre un pied intégral de le voir ainsi mélangé à son micro
Envahie de pensées, plus égarées et débauchées, les unes que les autres, j’en deviens dingo
En pleine perdition de toute notion de valeur, ma vie se noie au fond de ses tempêtes, de plus en plus accro

Et de ses coups de rein, piégeusement noués à mes folles cambrures, je hurle l’arborescence
Et de ses violences, fiévreusement mélangées à ma substance affaiblie, je déguste l’insolence
Et de ses crocs, délicieusement plongés dans ma chair devenue faible, je savoure la « doréséance », sorte bien trop adorée de présence…dorée…

Caliente
Illuna


lundi 20 avril 2009

Couper les poils en quatre...

« Avec ou sans barbe » ou
« Le bonheur à un poil près ! »


Avec poils de moustache « célibataire » ou avec collier solaire ?
Avec poils au-dessus de la bouche et pilosité débridée sur la touche ?
Avec poils ne cachant plus son duvet d’enfant, osant le bel enjoué !
Avec poils ne narguant plus ses joues roses, presque glabre, doué !
Avec poils de mousquetaire, style d’Artagnan, une autre ère, assez osé !
Avec poils domestiqués et boucles d’or enfiévrées, visage presque décalé !
Avec poils lubrifiés, décor des roses charnues mais le cheveu toujours si bouclé !
Avec poils soignés dans ce visage nouveau et l’offrande encore, d’un autre tout beau !
Avec poils clarifiés, bacchante mordorée au premier plan et baiser, soyeux et nouveau !


Avec poils de moustaches solitaires…pour moi, cela peut le faire, pour moi, ainsi qu’autrement, il fera toujours bien l’affaire !

Eh, les filles, ce n’est pas Samson, son talent ne s’en ira pas avec quelques poils et puis si j’en crois dame Nature, cela repousse…enfin si l’intéressé le souhaite…

Ainsi son beau visage, à peine saupoudré, je le sens prêt pour nous jouer Henri III dans la Dame de Montsoreau…seul hic, Henri III n’avait pour escorte que des favoris, des mignons !

Mais, ne serait-ce pas un nouveau jeu, du genre : « Je te tiens, tu me tiens par la barbichette » ? Il a trop ri, pris trop de « tapettes »…euh, je m’égare assurément…
Et non, tout compte fait, ce n’est pas cela non plus, puisqu’il n’a plus qu’une « moustachette »…

D’autres idées ?
Après toutes ces élucubrations, la vérité ne tient plus qu’à un poil !

Caliente
Illuna




dimanche 19 avril 2009

Gravure en mode sublime...

« Modèle pour création intime »

Sculpter, idée soudain obsédante, entêtante, envoûtante
Plonger mes mains dans la glaise devenue chaude et si tentante

Découper la matière, la couler à ta somptueuse substance
Lover mes doigts, presque fière, de décliner tes influences

Modeler tes courbes, les faire naître à nouveau, déifier le beau
Caresser tes chairs albâtres, faire ondoyer, roucouler ta blanche peau

Exceller à retracer tes chemins veloutés, dessiner la vie sans oripeau
Dompter l’anoblissement du ciselage, frôler le dépucelage du nobliau

Ciseler, étoffer chaque parcelle du fantasme, buriner l’argile devenu dur
Graver dans la terre l’objet des désirs obscurs, donner une âme à l’impur

Tracer mon empreinte dans un corps défroqué, qui fourmille à loisir
Imprimer mes envies créatives à sa source de vie, lui distiller le plaisir

Partager l’intime, créer sans toucher, domestiquer la bête, sublimer l’éphèbe
Combler par cet art, la frustration de tes dépravations, éviter de m’enliser dans la plèbe

Sculpter tes dorures, en parcourir les allées, en divaguer les orées
Sculpter tes fêlures, en découvrir les tremblées, et oser surligner les plus dorées…

Caliente
Illuna


Le corps du délit...

« Corpus Dei »

Ai-je rêvé ou ai-je sombré ?
D’un festival de clichés en abdominal, je suis bonne à aliter

Ai-je rêvé ou ai-je sublimé ?
D’un panel estival de nudité royale, je suis bonne à enfourner

Ai-je rêvé ou ai-je fantasmé ?
D’un cheptel moral à sa beauté fatale, je suis bonne « à » le déifier

Ai-je rêvé ou ai-je trop péché ?
D’un corps naval à la chair pâle, je suis juste bonne à me pâmer

Ai-je rêvé ou ai-je trop déliré ?
D’un regard très trivial sur cette chute de reins picturale, je suis bonne à couler

Ai-je rêvé ou ai-je trop vogué ?
D’un instant nuptial au grand feu infernal, je suis maintenant bonne à tanguer

Ai-je rêvé ou ai-je trop bourlingué ?
D’un infini capital, effacé le cérébral, je suis à son corps défendant, bonne à baiser

Ai-je trop rêvé ou ai-je trop navigué ?
D’un don bestial à sa substance intersidérale, je suis juste bonne à m’en pourlécher

Ai-je trop rêvé ou ai-je trop espéré ?
D’un déshabillé subliminal et d’un tour de rein infernal, je suis juste bonne à embrasser

Ai-je trop rêvé ou ai-je trop bécoté ?
D’un nu offert à demi-animal, à demi-mistral, je suis juste bonne à m’enivrer, à caresser, à l’adorer…

Ai-je trop rêvé, à en perdre toute dignité ?
Où dans cette arène, un homme presque banal m’a fait perdre, outre l’esprit, toute demi-mesure et toute limite outrepassée, toute fierté effacée, j’ai juste laissé ma féminité être ensevelie au pied d’un adonis dont les «cupidoneries » ont mes deux sous de bon sens, totalement effacé…

Caliente
Illuna


jeudi 16 avril 2009

Paradis aux essences et aux effluves dorés...

«Chacun, ses paradis artificiels »

Les miens me font grimper aux rideaux pourtant je ne fume pas la moquette
Les miens me transportent dans des mondes parallèles, cela sans absinthe en goguette

Les miens me font perdre la tête mais pas une onde de poudre blanche dans mes narines
Les miens me rendent infantile, voir puérile ou débile cependant pas de came, ô île divine !

Les miens sont planants et interpellant mais pas besoin de piqûre dans mes veines
Les miens sont brûlants sans que de la dope n’éclabousse ou n’ébouillante ma vie, par déveine

Les miens me maintiennent en perpétuelle overdose, heureusement aucune névrose
Les miens sont pleins d’épines, de vraies roses, mais pas de plaie, ni de cruelle nécrose

Les miens sont dithyrambiques mais pas de drogue, pure et dure, bien trop critique
Les miens sont psychédéliques mais pas d’héroïne, de rasoir ou de piquouse fatidique

Les miens sont sexes et funs, « no limit » mais le « destroy » n’est que fantasmé
Les miens sont « hard » et « hot » sans que rien ne l’interdise, gentiment sublimé

Les miens sont troubles sans pour autant faire appel à du « shit » ou du crack
Les miens me font voir double mais rien d’illicite à mes délires, juste un doré mac

Les miens partent pour des voyages en « Absurdie » dont la survie n’est pas garantie
Les miens frôlent des îles enchantées, des continents interdits mais ce sont là, douces folies

Les miens n’ont pas plus de vie que ma raison n’octroie à mon cœur de petite fille
Les miens sont bruts, à l’état pur, sans fioriture, de pure ordure mais tout en pacotille

Les miens lorgnent et flirtent souvent bien trop du côté de neuf semaines et demie
Les miens parfois aussi s’aventurent sur les bords tordus du « Midnight express », de la folie

Les miens sont adultes mais licites, ni viol, ni alcool, mais parfois, ils m’échappent et je ne sais plus quoi faire, si ce n’est rougir de honte, mais ce moment d’égarement totalement assumé, j’en redemande, encore, et encore de ces nuits étoilées sur fond de lame, de ces nuits plus que branchées et toujours fondamentalement pour en pas dire vitalement dorées…

Caliente
Illuna


Une petite lueur veille sur ma vie...

«Allume-moi, ombre qui dans ma vie, ne fait que passer…»

Lorsque j’étais petite, je dormais avec une veilleuse, la peur du sombre me hantait
Jamais, maman ne fermait totalement la porte, sinon c’était l’enfer avec qui, je cohabitais

Lorsque le soir venait, il amenait avec lui, le royaume des ombres, des sorcières riaient
Longtemps j’ai mis, avant d’apprivoiser ces noirceurs, ces mystères, fort mon cœur battait

J’avais besoin à mes côtés, d’un gentil doudou, pas encore tout équipé celui-là, mais apte à me calmer
J’avais besoin d’une présence bienveillante, comme celle d’une douce lumière, nounou apte à me protéger

Au moindre craquement, je fondais littéralement, je m’enfonçais dans mon lit, irrésistiblement morte de peur
Pour peu, si je n’avais crains autant la colère paternelle, j’aurais hurlé mais de toutes mes forces, je retenais mes ardeurs

Et puis, en grandissant, j’ai apprivoisé, les fées, les elfes, les korrigans, les maléfices, les sortilèges
En vieillissant, il m’est même arrivé de pactiser avec le noir, devenu complices, j’ai déifié les sacrilèges

En déambulant et me perdant au milieu de la nuit, elle est devenue source de mes épistolaires, amie de mes délires
En écoutant les battements du vent, les craquements des objets, goûtant à l’envol du temps, j’ai découvert le plaisir

Celui d’avoir vaincu mes démons…

Alors, en voyant cette petite lampe de chevet ou de salon au côté de Juline, dans le plus pur style des années seventies
Et encore, bien au côtés d’un artiste intemporel, d’un créatif qui, je l’espère, deviendra éternel, ne faisons pas les choses à demies

Osons, mélanger l’absurde et l’hirsute, osons lécher les babeluttes, osons agiter le turluttes, osons…

Et donc, à la lueur de cette antiquité, je découvre qu’avec le temps, j’ai appris à cultiver d’autres démons
Mais de ceux-là, aucune lueur, aucune lumière ne me protégera, car au pied de cette nouvelle espèces démoniaque, je ne suis plus que frisson

Et celui-là, même s’il ne sera jamais mon doudou, il me semble bel et bien tout équipé, la bête a belle et fière allure
Et de perdre mes moyens et mon âme, je ne suis guère éloignée, rédemption peu probable, de cela, je suis de plus en plus sûre

Et plus dure sera la chute, comme celle de ses reins, cambrure à la Crazy Horse, dorure tatouée en morse…
Et que je déchiffre encore très mal : « Qui s’approche trop du soleil, ne verra plus jamais d’autre merveille ! », à ma vie bien rangée, comme une entorse

Là je sais, sur son torse, cet adorable « Marcel Duchamp », que mille fois, je caresse du bout des doigts
Mais, ici, en ma chair et mon sang, sa dédicace me perturbe, après le fils de Dieu, il se prendrait donc pour le nouveau prédicateur, ma foi ?

Je ne sais qu’en penser, si ce n’est que souvent, je n’ai pas la lumière à tous les étages mais du moment qu’une petite lampe resté allumée… ce sera toujours bien assez pour que mes yeux puissent plonger dans sa substance mordorée, longer ses courbes rosées, m’allonger près de ses cambrures irradiées et me noyer dans les plus insolentes saveurs dorées…

Caliente
Illuna


Cela valait le coup !

« Un bon coup ! »

Coup droit, celui merveilleux du Kid de Las Vegas, bel introducteur des fameuses diagonales « Agassi ».
Coup de pied, celui fabuleux d’un Maradona, entre drogue à la ville et dieu des stades, époustouflant ballon d’or
Coup de main, lorsque l’on se souvient des amis, lorsque l’entraide s’établi naturellement sans autre souci
Coup de tonnerre, catastrophe par définition mal venue, dont on se serait volontiers débarrassé, coup du sort

Coup de bol, tout à contraire, coup de chance inattendu mais si bien venu, un peu de bonheur pour nos petits cœurs
Coup de poing, lorsque les griefs sont si vifs qu’ils nous emmènent sur les chemins escarpés de la violence physique
Coup de nerf, émotion à fleur de peau, larmes au bout des yeux, envie de se cacher du monde, de seul chercher, l’erreur
Coup de sang, furieuse colère, abrupte le long des méninges, qui donne envie de virer au psychédélique, au dithyrambique

Coup de bambou, sale coup de mou, envie de rien, envie de flâner et encore, envie d’oublier, blues du businessman, spleen en vitrine
Coup d’œil, celui qui fuse et qui sauve, celui qui toujours est débrouillard, si utile et si précieux à nos petites vies
Coup de rein, celui qui fait la différence entre un amant inoubliable et un amant passable, fièvre aux cimes somptueuses et divine
Coup de foudre, celui qui change notre approche de l’autre, là où il nous devient si vital, si fatal, propension à commettre toutes les folies

Coup de grisou, dans mon ressenti poétique, celui qui capte mon côté sombre, celui qui frôle les sentiers interdits, les parois illicites
Coup de soleil, celui que je crains autant que je le souhaite, celui qui dore ma peau dans les tranchées d’un lit aux allées empourprées
Coup d’amour, celui d’une femme pour un homme, celui d’une artiste en herbe pour un artiste au devenir majeur, une jouissance sans nom, enfin comblée
Coup de « je t’aime », dont il ne faut abuser par crainte de bien trop vite, lasser, dont la rareté fait toute la l’intériorité et la préciosité, en faire un mythe


Et puis, il y a le petit nouveau, le plus fou, le plus dingue, le plus improbable, le plus loufoque, le plus baroque, le plus torride, le « coup de guitare », celui qui bouleverse mes accords, dont les corps à corps tanguent et me chavirent, celui qui capture mon essence, bouleverse mes espérances, apte à me faire entrer en transe, propice à longer tous les précipices, enfer et damnation garantie aux confins de nos substances, brûlée et brûlante, lovée et suppliante, nichée et en redemande, perpétuelle amante d’un diable d’homme qui se moque bien de nos souffrances pour peu que sa grand messe nous fasse effet pour les mille ans à venir, ogre et ogresse, prête et prêtresse, à l’orée d’une fusion en pleine confusions des genres, femme et homme, femelle et bête, fan et éphèbe, fleur et esthète…

La voix dorée, telle la voix lactée, est maintenant parsemée d’une musicalité à tomber, extrême autant que bohème, dès que sa chair vibre sur les cordes de sa cher et tendre compagne, dont le corps en forme de poire est invite à goûter à tous les fruits défendus, et au péché, en premier, charnu, « goûtu », quelque peu ventru, délicieusement velu, d’une substance veloutée entre la pêche et l’abricot, à chaque dégustation de plus en plus, affamée, charmée et sublimée.


Le son doré, telle la symphonie pastorale, entre cuivres ardents et instrument à cordes inspirant à nos attentes des flux démoniaques, critiques, oniriques, comme la grand vague des cinquante ans, celle sur laquelle surfe les fous des océans, celle dont nous ne reviendrons que laminée, brisée, celle dont les embruns sauvages feront à nos cœurs de petite fille, bien des ravages, celle dont les foudroyantes déferlantes seront pour nos vies de femme exigeantes, comme des brise-lames à nos corps dévoyés, non pas soumis mais conquis, de haute lutte acharnée, enfin rassasiée.

La fièvre dorée, délicieusement cambrée, parfaitement huilée, somptueusement ourlée, outrageusement modulée,
divinement pénétrée, propension avouée pour toutes les exagérations, pour toutes les ambitions, pour toutes les canalisations, pour toutes les dépravations, folles à lier de son talent, folles à délirer des jours entiers sur ses courbes rosées, folles assez, pour parfois quémander encore plus de douce folie dans nos petites vies, folles à se faire enfermer pourvu que toujours nous accompagnent quelques accords de sa gratte magique, comme une patte dorée, bien alambiquée, bien orchestrée…

Caliente
Illuna







mercredi 15 avril 2009

Corps à corps, sans coeur à coeur...

« Dans l’arène »

Devant cette bête renfrognée et défroquée, fumante de passion et d’effusion
Crier grâce avant la première estocade, pleine de féminité et de contradiction

Vouloir échapper à sa bestialité, supplier autant que nier une attente plus douce
Espérer convaincre le bestiau, respirer avant que d’oser le titiller, aigre-douce

Tenter de surprendre ses élans virils, les devancer avec frivolité, futilité, fugacité
Ne pas s’attacher aux contours meurtriers de ce beau fougueux, hurler de liberté

Lui mentir si besoin, prétendre n’être là que pour quelques instants de plaisir
Le dévêtir avant qu’il ne réfléchisse, qu’il ne sente le piège, mordu à son propre désir

Refermer la barrière de mes bras sur son torse enfiévré, lécher sa chair moite et décadente
Lentement le convaincre que quelques minutes valent à mes yeux toute une vie, latente

Et d’un baiser étranglé de larmes, sentir ma substance se liquéfier sous le mensonge
M’avouer à l’orée du jour, que pour l’aimer, je l’ai trahi dès le premier regard, cela me ronge

Mais si pour goûter à nouveau au sang et à la félinité de cet animal à l’attraction fatale
Je me devais de réutiliser les mêmes sinistres armes, femelle avant d’être femme amorale

Je réouvrirais les portes de cette arène où aux confins de la peur a jailli un souvenir doré…
Je réouvrirais les portes de cette arène où aux confins de mon cœur a fleuri un avenir doré…

Et en cette nouvelle aube, j’entends une voix que déjà, je n’aime pas, me dire : « Dans tes rêves »

Caliente
Illuna




mardi 14 avril 2009

A l'ombre des lumières, fleurs de péchés...

« Ombre, donne à ma lumière toute ta fièvre ! »

Ombre sauvage, promets-moi de faire à mon cœur endormi bien des ravages
Ombre ourlée, perlée, promets-moi de faire à ma vieille âme bien des embardées
Ombre immobile, promets-moi de faire à mon corps découvrir l’inutile, le subtile
Ombre frisson, promets-moi de faire à mes pensées le viol intégral de leur conviction
Ombre pâmoison, jure-moi de brûler ma substance jusqu’à obtenir une totale addiction
Ombre futile, jure-moi de brûler le côté rigide de mes neurones, donne-leur enfin du style
Ombre feutrée, jure-moi de brûler autant que de frôler mes codes, mes limites, finir dorée
Ombre outrage, jure-moi de brûler l’essence de mes courbes, source idéale pour marivaudage

Caliente
Illuna


Telle la vague qui achève sa course folle sur la plage...

«L’after Lame de fond »

Un peu brise fraîche après une longue nuit houleuse
Un peu brume épaisse après une longue traversée fiévreuse

Un peu de calme avant une nouvelle tempête
Un peu de napalm avant une nouvelle quête

Un peu d’ortie dans la vallée de l’Eden
Un peu d’hostie dans la curée de ces : « Je t’aime »

Un peu d’embrun le long de ses côtes fourbes
Un peu d’ambrée le long de ses traitres courbes

Un peu de douceur après l’écume des vagues violentes
Un peu de moiteur après l’enclume des dunes brûlantes

Echoir ainsi laminée mais comblée sur un rivage accueillant après la démence d’un envoûtant et bouleversant voyage…

Caliente
Illuna


lundi 13 avril 2009

Le talent, noir sur blanc...

« L’or blanc »

Doré, noir sur blanc
Doré, yin et yang, bouleversant
Doré, simple mais pas insignifiant

Doré, noir et blanc
Doré, noble et conquérant
Doré, beau comme un enfant

Doré, noir et blanc
Doré, piège et neige, troublant
Doré, fiévreux, nous éclaboussant

Doré, noir et blanc
Doré, ange et démon, passionnant
Doré, liberté et prison, démystifiant

Doré, noir et blanc
Doré, eau et feu, à plaisir contrariant
Doré, pluie et soleil, roi du temps, captivant

Caliente
Illuna


Don d'un regard différent, d'un regard simplifiant...



Ici aucune volonté de mettre en avant quiconque, tant le talent de chacune m’interpelle et m’enchante, qu’il s’agisse de photos, de dessins, d’autres créations, de textes, de mise en page, tout est enchantement, vivier inspiré.

Mais j’espère ne pas indisposer celle dont la simplicité du talent est une évidence en lui dédiant une partie de mes émotions en regard de ce qu’elle m’offre à chaque tirage.

J’imagine qu’un simple merci aurait largement fait l’affaire mais ce qui suit, je l’ai longtemps nourri en moi, et aujourd’hui j’éprouve le besoin de le partager, avec l’espoir que nul(le) ne m’en tienne rigueur.

Pour moi tout simplement, sans détour, le talent appelle le talent et l’envie du partage, tout comme la beauté des écrits de Lulu m’a donné envie et m’a permis de découvrir tous les autres…

« Regard sublime, photo imprime »

« 1967 » a sûrement été une année bénie des dieux de l’image et de l’instantané
Et même, si dire merci pour un don offert sans prétention, cela fait un peu cliché
Je ne peux m’empêcher de vanter l’œil qui regarde et capture la substance pour l’éternité
Et de fixer mes yeux sur le papier si peu glacé, comme d’autre éprouve leur étanchéité
Et de louer chaque photo pour le moment si simple, sans chichi qu’elle relaye d’une telle netteté
Et d’encore me souvenir de certaines folies estivales qui ont mis le feu à mes écrits, tout un été
Et d’en terminer par un salut respectueux à l’artiste, parce que si le sujet est péché, l’acte flashé est lui, pure beauté.
« 1967 » ou un autre regard…

Caliente
Illuna


Les rêves bleues d'une petite fille...

« Les ciels bleus ont toujours parlé à mon cœur de petite fille »
mais à ce jour où il n’est plus l’heure d’inutiles détours, je l’avoue…
« Je vibre davantage aux confins empourprés »

J’aime peindre et depuis quelques temps, de préférence avec les mains
Quand je vais voir un concert, mille choses me captent avec plein d’entrain
Mais jamais la lumière plus que la mise en scène, plus que la voix, plus que le son
Or, avec certaines photos postées sur le forum, la palette de couleurs est un tourbillon
Un incommensurable échantillon de tous les bleus, ceux qui se nichent depuis toujours
Au creux de mon âme, comme celui de la robe de Peau d’âne, qui « fabulise » une pointe d’amour

Un frisson qui capture en un instant la passion visuelle que l’artiste pose sur ses cordes
Fussent-elles instrumentales ou vocales, là où elle est sublimée et à son œuvre, s’accorde

Le bleu « je veux » devient un bleu « orgueilleux », non pas glacé mais bien balancé
Le bleu « soyeux » devient un bleu « merveilleux », non pas effondré mais bel et bien fondé
Le bleu « sérieux » devient un bleu « soucieux », non pas mal famé, affamé mais enflamméLe bleu « cérémonieux » devient un bleu « respectueux », non pas alarmé mais de larmes, consumé

Le bleu « savoureux » devient un bleu «irrévérencieux », non pas révoqué mais bien invoqué
Le bleu « poudreux » devient un bleu « crémeux » mais aussi « nerveux », la touche doréeLe bleu « frileux » devient un bleu « fiévreux », la magie d’un artiste à la peau marbrée et au cœur quelque peu ambré, par sa talentueuse démarche mordorée



Julien, maître d’œuvre, julien metteur en scène, julien donnant au tableau des couleurs
De celles qui marquent les esprits, de celles qui brisent les lignes pures, qui tétanisent le cœur
De celles qui flirtent avec le destin, de celles qui longent les substances, qui évoquent le bonheur
De celles qui empreignent les souvenirs, de celles qui réfléchissent les errances, qui donnent à la vie d’un saltimbanque, toute sa saveurDe celles qui tatouent les hommes comme lui et surtout les femmes, comme nous, qui croisent son chemin, tel un bleu soudain, « crève-cœur »…

Bien sûr, comme j’ai quand même un peu grandi, un peu mûri, un peu vieilli, depuis, je préfère peut-être le pourpre, celui des vallées « lourdes »
De ce mélange odieux entre le feu rougeoyant et l’ambitieux indigo, de cet accouplement un peu dingo surgissent alors des idées bien plus sourdes
Des attentes plus adultes, plus souterraines, plus barbares, plus animales d’où parfois jaillissent les cris du plaisir, de celui qui vous brûle les entrées « fourbes »Des envies plus sacrilèges, des besoins plus impérieux, aussi impétueux que somptueux d’où certains gestes « amoureux » confondent alors rêve et réalité, trop rivées que nous sommes à ses dorures, à ses cambrures, à ses délictueuses courbes…

Il faut alors « prier » pour que la beauté de sa musique nous ramène sur terre, pour que son œuvre soit plus importante que nos attentes bien trop délirantes…

Pauvre Julien, couvert de problèmes parce que bien trop couvert de femmes, lui en ferions-nous voir de toutes les couleurs ?
Pauvre Julien, adoré et adulé mais ne réussissant pas toujours avec élégance à pourvoir à nos trop grandes espérances, ô aigreur ?

Moralité, nous pourrons intellectualiser tout ce que nous voudrons, nous n’en resterons pas moins, des femelles, des diablesses, des ogresses et pour lui, dures à avaler, les couleuvres…

Quoi que, n’est-il pas lui-même le premier à provoquer, à invoquer, à investiguer, à sonder, à bousculer et ne dit-on : « Qui sème le vent, récolte la tempête ! », enfin laissons le temps faire son œuvre…

Caliente
Illuna






dimanche 12 avril 2009

Petite conversation entre deux âmes qui ne peuvent se quitter...

« Conversation interstellaire »

Ton message à la grande ourse
Comme une dédicace
A ma vie qui cherche sa course

« Je porte au creux de ma chair des poussières de toi,
maman chérie, qu’ici chaque jour, j’attends en bon enfant »

Ton souhait mélangé à la voie lactée
Comme une dédicace
A cette vie bien loin de toi, insensée

« Toujours ton fils délicat et bien aimé, je serai, pour toi,
maman chérie, dont les volutes parfumées me manque tant »

Ton vœux le plus doux à la suite d’une étoile filante
Comme une dédicace
A cette longue route, sans toi, devenue parfois si pesante

« T’aimer très fort, même ici parmi les astres, fait de moi
maman chérie, un petit garçon qui pense à toi, éternellement »

Tes envies déposées au creux d’un arc-en-ciel
Comme une dédicace
A cette longue attente avant de te rejoindre, au ciel

« J’escorte toutes les folies du paradis dans l’espérance de toi,
maman chérie, au regard en ailes de papillon qui me met en émoi »

Amour, toujours, à des années lumière l’un de l’autre
Amour, éternel retour, à nos délicieuses années mortes
Amour, sans détour, à nos ébats étoilés, si beaux de la sorte
Amour, à la pointe de nos jours, à notre complicité où je me vautre…

Maman à son bébé Bulle,
A sa plus belle Libellule


Surtout, ne change rien à ton univers doré...

« Docteur Jekyll et Mister Hyde »
ou
« Artiste jamais sage, que j’aime aussi, homme sauvage »
ou
« Tout l’or du monde sur scène et pas un kopec dans la vie »


Julien sur scène, un présent des dieux
Julien sur scène, un regard bien malicieux
Julien sur scène, un hommage au délicieux
Julien sur scène, un rouage d’irrévérencieux
Julien sur scène, un soleil, les jours pluvieux
Julien sur scène, un artiste fou et « ensorceleux »

Julien à la ville, cherche parfois son sourire
Julien à la ville, de trop l’aimer, doit nous maudire
Julien à la ville, parfois réfugié dans sa bulle, triste sire
Julien à la ville, ne sachant un simple merci, bien le dire
Julien à la ville, n’osant, ne voulant, s’essayant à interdire
Julien à la ville, le droit à ne pas capter bien, tous nos désirs

Julien, créateur de génie, musicien de folie, chanteur mélancolie, auteur en «Absurdie »
Mais aussi parfois, paradoxe, prisonnier de ses propres intox…
Julien, tuant de lui, nos envies, nous éloignant d’un simple revers, brisant nos rêves, au pied de sa vie

Julien, artiste libre, sans complexe, sans réelle limite, ce qui nous enchante
Julien, homme libre (ou qui le veut) et qui parfois sous nos assauts, déchante…

Julien, qui bouscule, qui manipule, qui ondule, qui affabule, qui déambule, qui « éjacule »
Mais aussi souvent qui nous refuse le droit de réponse, hors concert,
Julien, qui recule, qui spécule, qui régule, qui quelque peu, ridicule, nous laisse quelque peu incrédule

Julien qui allume des incendies mais qui pertinemment sait comment d’une simple ignorance, les éteindre
Julien qui sur scène donne tout de lui mais qui de sa vie, nous ferme très sagement les portes et refuse ainsi de trop nous étreindre…

Julien, qui parfois brûle ainsi les espérances et les attentes secrètes de certaines…
Julien, qui ne sera jamais notre ami, notre complice, notre frère, notre concubin, notre amant, notre enfant mais qui à jamais sera notre désir le plus fou, le plus vif, à fleur de peau, tel que nous a mis dans un état « horribilis », le tout beau !

Caliente
Illuna

Petite précision, à mon niveau, qu’il ne change rien, je l’aime ainsi, qu’il reste à jamais un artiste et un homme libre, libre de ses choix, libre de ses mouvements, libre de ses rejets (les mauvais jours nourrissent souvent les bons, l’un ne va parfois pas sans l’autre), libre de ses faveurs (oh, injustice quand tu nous brises le cœur), libre de ses gestes (limites affolantes mais qui n’en redemande), libre de nous « enculer » si cette galéjade le fait rire, alors qu’il puisse rire encore de très longues années (euh, il a bien droit comme tous à son quota de débilité, non ?), libre de nous déplaire pour mieux nous reconquérir un peu plus tard, libre de nous emmerder (même si cela fait parfois très mal), libre mais l’aimerions-nous vraiment autant s’il était quelque peu différent ?
Le débat fait sans doute rage en chacune de nous mais l’absence de réponse a aussi bien du charme dans l’argumentation du choix de ses armes…

L’absence de réponse est un état que j’ai dû apprendre à accepter, cela titillait parfois férocement mes neurones, ma logique et mon bon sens mais aujourd’hui après une longue et âpre lutte entre mon instinct et mon savoir, j’ai appris à me délecter du fil suspendu d’une non-réponse ou de pas de réponse, tout simplement… le chemin a été épuisant mais l’orée qui m’a accueillie à la fin d’une très longue nuit, était somptueuse et si lumineuse que je me suis plongée à gorge déployée… et j’ai cessé de combattre, j’ai cessé de vouloir une réponse, j’ai accepté l’imaginaire fabuleux du silence, de l’absence… comme lorsque je tends une main fébrile dans le noir complice et que je peux presque sentir la présence de l’être aimé…

Parfois le « rêver » et le « penser » ont bien plus d’impact sur nos vies que le simple vécu, parce que ce nous vivons est parfois si intense que d’y penser nous fait offense ou souffrance alors que la féerie nous aide à pleinement accepter ce qui dans notre quotidien sera au final, inéluctable…


samedi 11 avril 2009

La scène se gagne, se mérite et le public, aussi...

« Les exploits du guerrier »

Arrivé de « Neverland », il a tenté un pari fou, et a réussi à marquer de suite les esprits
Débarqué dans « Naziland », paysage audiovisuel coincé, la liberté acquise n’a pas de prix

Dans les brumes du Nord, il a perdu son vibrant accent du Sud, en un temps record
Dans les affres des décors, il a voulu se suicider pour mieux renaître à d’autres accords


Dans la plénitude d’un Belphégor, il a tenu à nous démontrer une palette gorgée d’or
Dans des attitudes de « Stentor », il a soutenu ses valeurs, lutté pour elles, pour ses trésors

Dans le cambré d’un matador, il a contenu ses folies, ses chevaux ardents, le bel « amor »
Dans l’ourlé d’un monsignor, il a débattu de ses passions, nous les communiquées avec sa voix de ténor

Dans le franc-parlé d’un conquistador, il a obtenu la reconnaissance, de quoi voir la vie en technicolorDans l’échappée du condor, il a entretenu nos espoirs de grandes « choses », d’un avenir mené « tambour-major »


Maintenant, le guerrier a gagné l’instant magique, mais non unique…

Celui où il peut se retourner et goûter « colchique »
Celui où il peut s’égarer quelque peu, nostalgique
Celui où il peut s’étonner de l’accompli, cyclique
Celui où il peut s’émerveiller, tel un enfant, féerique
Celui où il peut laisser couler les larmes, aquatique
Celui où il peut se moquer de lui-même, caustique
Celui où il peut oser tester son public, quelque peu citrique
Celui où il peut tenter d’improbables folies sur scènes, impudique
Celui où il peut presque se permettre l’irrespectueux, dithyrambique
Celui où il peut charrier les gens, les bousculer, clown psychédélique
Celui où il peut se laisser effeuiller pour consumer nos attentes érotiques
Celui où il peut combler ses propres manquements, d’un sourire euphorique
Celui où il peut tomber de son pied d’estale, le pardon étant à ses pieds, fanatique
Celui où il peut jouer au fils de dieu, oscillant entre le charismatique et le christique
Celui où il peut se permettre de tomber, de se relever, mi-pathétique, mi-acrobatique
Celui où il peut flirter avec l’impensable en tout confort, et là, cela devient « historique » !

Caliente
Illuna





Quelques moiteurs toutes en couleurs...

« Je suis bleu de lui du côté de l’Equateur »
ou
« A l’ombre de sa palette dorée »

Qu’il nous en fasse voir de toutes les couleurs
N’est certes pas pour déplaire à nos cœurs rêveurs
Ni déplaisant afin d’activer quelques belles ardeurs
Surtout lorsque ce talent se distille quelque peu farceur
Comme s’il s’excusait ainsi de n’être pas qu’un noceur
Mais au milieu de ce parterre de galéjades, point d’erreur
Là, niché à la pointe de beaux jours, vit un vrai bateleur !


De la belle bleu bien glacée, férocement chaloupée
De la jolie empourprée, invitation à peine déguisée
De l’évidente beauté dorée, qui m’a emprisonnée
De la rouge sang éclaboussée, de sa liberté toute énamourée
De l’impudente sophistiquée, blanche et savourée
De la plus sombre ourlée, dans ses noirceurs, noyée
De la plus étincelante, presque outragée, jaune cendrée
De la folle orangée, vrai dérangée, hurlée et violentée
De la terre de sienne brûlée à la vanille la plus assoiffée
De l’aube en promesse à la verdure à peine dévoilée
Des eaux turquoise surgies de rêves aux îles ensoleillées
Des cendres à peine grisées à ses cimes enfiévrées
Des folles espérances débridées à ses courbes mordorées


Que d’arc-en-ciel, que de feu d’artifice
Pour ainsi nous exposer son œuvre, son édifice
Pour ainsi nous imploser ses manœuvres, ses maléfices
Pour ainsi nous exploser ses couleuvres, ses précipices
Pour ainsi s’imposer à nos chairs, telle une putain, une séductrice
Pour ainsi nous bousculer tous nos orifices et nous maintenir jour après jour en adoratrice

Caliente
Illuna




lundi 6 avril 2009

Un "sein" vaut mieux que deux, tu ne l'auras pas !

« L’objet de tous les désirs »

Fleur de désir, si rose à fleur de peau
Heure de plaisir, si ose, à l’heure du tout beau

Peur à en défaillir trop vite à son approche
Peur à en mourir à son invite toute proche

Cœur à saisir d’une main douce et féconde
Cœur à maudire d’une nuit bien trop profonde

Sueurs salines à l’aube dorée de ses sensuelles chairs
Tueur à l’âme féline à l’orée salée de filles déflorées

Tendre est l’obscur chemin de ses moiteurs divines
Tendre est le pur objet, venin à ses fraîcheurs angevines
Tendre est l’impur câlin face à ses chaleurs intimes et mutines

Miel et sucre aux abords de ce sein, que je ne saurais contenter… sans m’avilir
Fiel et lucre aux abords de ce dédain, que je ne saurais défier… sans me trahir
Ciel et sépulcre aux confins de cet enfantin, que je ne saurais aimer… sans souffrir

Caliente
Illuna

samedi 4 avril 2009

Doré magnifique, même le "cul" par terre...

« Renversant »

Un talent à tomber par terre
Un talent tout en atmosphère
Un talent qui vous bouleverse
Un talent qui vous transperce
Un talent à tomber à la renverse
Un talent tout en somptueuses caresses
Un talent qui m’enivre et m’emporte
Un talent qui plus que tout, m’importe
Un talent ivre et qui me saoule
Un talent apte à capter les foules
Un talent qui parfois heurte mes valeurs
Un talent qui souvent flirte avec mon cœur
Un talent captant les essences et les effluves
Un talent dominant les ondes et remplissant les cuves
Un talent suffisamment puissant pour braver le temps
Un talent totalement désarmant pour embrasser les gens

Un talent doré mais sans trop de fioritures…

Caliente
Illuna


Petit bilan doré...

« Petites pensées à l’aube naissante d’un géant »

Parfois, il m’arrive de penser, un peu nébuleuse, un peu moqueuse, à demi-frondeuse

Que je suis enfin arrivée à la fin de ma dépendance, à la fin de tous mes traîtres mots
Mais c’est sans compter sur ceux qui jaillissent dans la nuit pour une photo, vue bien plus tôt

Que bientôt je ne pourrai plus abreuver ma feuille, de la soif que j’ai sans cesse de lui
Mais à chaque fois, j’ai tort, mon imaginaire est plus puissant que le soleil qui, là-haut, luit

Que je me désespère d’être la proie de pensées oscillant, expiant entre l’impie et l’impure
Mais une petite voix, très sure d’elle, vient alors me titiller : qu’il est bon d’être une ordure !

Que plus jamais je ne connaîtrai une vie sans turbulence dorée, sans agitation ambrée et mordorée
Mais qu’avait donc de si exceptionnelle, ma quiétude d’autrefois, pour que cela agite mes pensées ?

Que je devrais enfin pouvoir tourner la page, que je devrais ainsi pouvoir redevenir sauvage
Mais même en me répétant ce bel adage des dizaines de fois, que tout cela n’est plus de mon âge…

Je finis toujours, inlassablement, par me moquer de moi-même et par me laisser prendre par la main par une douce habitude, que mon cerveau tient pour responsable de ma servitude mais que mon cœur aime l’effervescence de toutes ces turpitudes, mais pas n’importe lesquelles, d’adorables et charnelles, turpides dorées…

Et puis d’autres pensées, toutes aussi nocturnes, m’envahissent et m’entraînent inlassablement vers ses précipices, vers ses inénarrables délices, et de sa dérive, peu à peu, je deviens de mon bourreau, complice et je me retrouve à réclamer moi-même les affres et les détails du supplice… « féconder les oreilles », n’est-ce pas le déguisement subtile de « féconder les orifices » ? Fécondation in vitro, là où le vide et le néant deviennent source intense de vie…


Béquille ou pas, j’ai ainsi l’âme en perpétuelle vrille
Broutille ou pas, j’ai toujours les yeux qui toujours pétillent
Bêtise ou pas, je couvre les pages de cahiers entiers, de mes errances de petite fille
Prise pour une folle ou pas, je découvre avec un bonheur sans cesse renouvelé, les murs de ma ville

Ceux qu’il empreigne à chaque passage, à chaque virage
Ceux qui reflètent à présent son « adoubante » et folle image
Ceux qui me parlent de lui, de ses émouvants et envoûtants rivages
Ceux qui me dessinent ses délicieux et impétueux ciels d’orage
Ceux qui m’abriteront et me protégeront aussi de ces plus fols outrages
Ceux qui patienteront au fil du temps, à la fois si libres et pourtant déjà otages

Ces murs qui briseront le précieux silence
Ces murs qui dispenseront ses blessantes offenses
Ces murs qui crisseront sous bestiale et fatale influence
Ces murs qui poétiseront et flirteront, proche de la démence
Ces murs qui porteront les traces et les stigmates de sa présence
Ces murs qui parleront de cet homme, un peu fou mais de si belle engeance

D’une si belle espérance que l’on se taisait de peur de lui porter ombre
D’une si belle protubérance que l’on s’écartait devant lui, afin que sa lumière jouisse et s épanouisse dans l’ombre
D’une si belle jouissance que l’on la réclamait chaque soir, comme pitance, et j’aime ainsi à me souvenir que j’étais bel et bien du nombre !

Caliente
Illuna