lundi 13 avril 2009

Les rêves bleues d'une petite fille...

« Les ciels bleus ont toujours parlé à mon cœur de petite fille »
mais à ce jour où il n’est plus l’heure d’inutiles détours, je l’avoue…
« Je vibre davantage aux confins empourprés »

J’aime peindre et depuis quelques temps, de préférence avec les mains
Quand je vais voir un concert, mille choses me captent avec plein d’entrain
Mais jamais la lumière plus que la mise en scène, plus que la voix, plus que le son
Or, avec certaines photos postées sur le forum, la palette de couleurs est un tourbillon
Un incommensurable échantillon de tous les bleus, ceux qui se nichent depuis toujours
Au creux de mon âme, comme celui de la robe de Peau d’âne, qui « fabulise » une pointe d’amour

Un frisson qui capture en un instant la passion visuelle que l’artiste pose sur ses cordes
Fussent-elles instrumentales ou vocales, là où elle est sublimée et à son œuvre, s’accorde

Le bleu « je veux » devient un bleu « orgueilleux », non pas glacé mais bien balancé
Le bleu « soyeux » devient un bleu « merveilleux », non pas effondré mais bel et bien fondé
Le bleu « sérieux » devient un bleu « soucieux », non pas mal famé, affamé mais enflamméLe bleu « cérémonieux » devient un bleu « respectueux », non pas alarmé mais de larmes, consumé

Le bleu « savoureux » devient un bleu «irrévérencieux », non pas révoqué mais bien invoqué
Le bleu « poudreux » devient un bleu « crémeux » mais aussi « nerveux », la touche doréeLe bleu « frileux » devient un bleu « fiévreux », la magie d’un artiste à la peau marbrée et au cœur quelque peu ambré, par sa talentueuse démarche mordorée



Julien, maître d’œuvre, julien metteur en scène, julien donnant au tableau des couleurs
De celles qui marquent les esprits, de celles qui brisent les lignes pures, qui tétanisent le cœur
De celles qui flirtent avec le destin, de celles qui longent les substances, qui évoquent le bonheur
De celles qui empreignent les souvenirs, de celles qui réfléchissent les errances, qui donnent à la vie d’un saltimbanque, toute sa saveurDe celles qui tatouent les hommes comme lui et surtout les femmes, comme nous, qui croisent son chemin, tel un bleu soudain, « crève-cœur »…

Bien sûr, comme j’ai quand même un peu grandi, un peu mûri, un peu vieilli, depuis, je préfère peut-être le pourpre, celui des vallées « lourdes »
De ce mélange odieux entre le feu rougeoyant et l’ambitieux indigo, de cet accouplement un peu dingo surgissent alors des idées bien plus sourdes
Des attentes plus adultes, plus souterraines, plus barbares, plus animales d’où parfois jaillissent les cris du plaisir, de celui qui vous brûle les entrées « fourbes »Des envies plus sacrilèges, des besoins plus impérieux, aussi impétueux que somptueux d’où certains gestes « amoureux » confondent alors rêve et réalité, trop rivées que nous sommes à ses dorures, à ses cambrures, à ses délictueuses courbes…

Il faut alors « prier » pour que la beauté de sa musique nous ramène sur terre, pour que son œuvre soit plus importante que nos attentes bien trop délirantes…

Pauvre Julien, couvert de problèmes parce que bien trop couvert de femmes, lui en ferions-nous voir de toutes les couleurs ?
Pauvre Julien, adoré et adulé mais ne réussissant pas toujours avec élégance à pourvoir à nos trop grandes espérances, ô aigreur ?

Moralité, nous pourrons intellectualiser tout ce que nous voudrons, nous n’en resterons pas moins, des femelles, des diablesses, des ogresses et pour lui, dures à avaler, les couleuvres…

Quoi que, n’est-il pas lui-même le premier à provoquer, à invoquer, à investiguer, à sonder, à bousculer et ne dit-on : « Qui sème le vent, récolte la tempête ! », enfin laissons le temps faire son œuvre…

Caliente
Illuna






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