mercredi 15 avril 2009

Corps à corps, sans coeur à coeur...

« Dans l’arène »

Devant cette bête renfrognée et défroquée, fumante de passion et d’effusion
Crier grâce avant la première estocade, pleine de féminité et de contradiction

Vouloir échapper à sa bestialité, supplier autant que nier une attente plus douce
Espérer convaincre le bestiau, respirer avant que d’oser le titiller, aigre-douce

Tenter de surprendre ses élans virils, les devancer avec frivolité, futilité, fugacité
Ne pas s’attacher aux contours meurtriers de ce beau fougueux, hurler de liberté

Lui mentir si besoin, prétendre n’être là que pour quelques instants de plaisir
Le dévêtir avant qu’il ne réfléchisse, qu’il ne sente le piège, mordu à son propre désir

Refermer la barrière de mes bras sur son torse enfiévré, lécher sa chair moite et décadente
Lentement le convaincre que quelques minutes valent à mes yeux toute une vie, latente

Et d’un baiser étranglé de larmes, sentir ma substance se liquéfier sous le mensonge
M’avouer à l’orée du jour, que pour l’aimer, je l’ai trahi dès le premier regard, cela me ronge

Mais si pour goûter à nouveau au sang et à la félinité de cet animal à l’attraction fatale
Je me devais de réutiliser les mêmes sinistres armes, femelle avant d’être femme amorale

Je réouvrirais les portes de cette arène où aux confins de la peur a jailli un souvenir doré…
Je réouvrirais les portes de cette arène où aux confins de mon cœur a fleuri un avenir doré…

Et en cette nouvelle aube, j’entends une voix que déjà, je n’aime pas, me dire : « Dans tes rêves »

Caliente
Illuna




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